Scène de ménage

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J‘ai connu par ouï dire, d’assez loin fort heureusement pour un hygièniste tel que moi, un couple qui lavait les WC avec la même éponge que pour la vaisselle. Mais au contraire d’une hygiène corporelle parfaite, ne fréquentant jamais les toilettes publiques, ce qui limitait singulièrement leur rayon d’action. Chacun a sa propre conception de la propreté.

Mais je me plais à penser que si tous avaient la même que la mienne, toutes les maladies sinon certaines, n’existeraient ou ne se propageraient que difficilement. Ce qui est évidemment totalement erroné, hélas, à part pour la lèpre et certaines dermites. Mais je vais reprendre les études bactériologique très bientôt : la fièvre de Lhassa (pauvre ville), ou même le … (je n’ose prononcer le ‘motabou’ de peur le l’attraper) mais tous l’ont reconnu.

 

Je passe assez souvent l’aspirateur. Bon jusque là, rien d’alarmant me direz-vous. C’est une véritable épreuve physique. La moquette n’étant pas trop retore, je l’ai arrachée et j’ai carrelé sur la dalle en béton. Pas de tapis chez moi, ces immondes nids à pousières et acariens. Adieu Perse, Iran, Afghan, et ces enfants au travail 16 heures par jour !

Il me faut des carreaux ! Bon j’ai dû me contenter de stocks dépareillés, voire d’échantillons d’inveudus. La moquette aurrait pu encore tenir quelques jours, mais qu’importe ! L’hygiène avant tout, au diable l’avarice. Ei puis ces carreaux de toutes les couleurs, artistiquement disposés confèrent une touche très perso à mon appart (certain disent trop, mais ce fut fait avec amour et beaucoup de temps, n’étant guère carreleur).

Après à peine quelques mois de chantier et des amis venus me prêter main faible, mais gosier sec, c’était fini ! Et le sol à présent brillait en de multiples endroits pendant que mes poubelles se remplissaient de carreaux cassés et de mortier sec. Ah les poubelles ! Quel déshonneur de ne pas en avoir pour trier les déchets ! Une pour le verre, une pour les ordures, une pour le papier, le bois, les pommes d’arrosoir pour mes géraniums qui l’été éloignent les moutiques. Avant on jetait direct, maintenant il y a le sac plastique, le préservatif quoi !

J‘aime faire la cuisine, car au restaurant le plus souvent l’hygiène est éxécrable, voire absente. Aussi, éloignez animaux et enfants pour la propreté de votre intérieur.

J‘ai donc mis la cuisinière sur le balcon car le nettoyage des poussières collées par la graisse sur les murs était fastidieux et peu efficace, malgrè les produits fraîcheur citron vert. Au dehors l’odeur de cuisson s’évacue directement. Cela pose le problème de l’effet deserre, mais il faut aussi souligner que l’humanité dans son ensemble, saccage la planète. Ya pas que moi qui le dis !

Mon souci de l’écologie va si loin que j’ai banni tout bois et tout produit animal de ma vie. Le retour des vegans ! La bière bio ! Le vin sans pesticides ! Le riz complet ! Mort aux spécistes, au lobby viandistes, aux vendeurs de poulets en batterie ! Je suis un exemple, un modèle ! Faites comme moi, ne ramassez pas vos cacahuètes tombées dans le caniveaux un après-midi d’orage où le soleil s’éteint bien tomporairement, j’en suis sûr, il en a encore pour 5 milliards d’années le bougre ! Argh ! Ca nous rajeuni pas !

Le récit s’arrête ici. L’auteur est parti se reposer, et pouêt-pouêt troulala.

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Propos recueillit le 20 août 1996

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